Le temps perdu

Par Alvaro Valderrama, Juan Carlos Diaz, Tomas Zapatta Delacroix

Comme il s'agit de préparer l'oral, la syntaxe n'est pas corrigée (ça le sera ultérieurement) car l'idée est que vous puissiez disposer le plus rapidement possible des commentaires de vos camarades afin de pouvoir à votre tour, travailler sur ces textes.

 

Jacques Prévert, auteur de Paroles, est née en 1900 à Neuilly ses poèmes parlent de divers thèmes tels que l'amour ou la liberté, mais aussi, un grand nombre de ses poèmes ont une forte critique aux politiques et aux sociétés capitalistes.
        "Le Temps Perdu" est un poème de ce dernier type. Dans ce poème on assiste à la scène où un ouvrier, devant la porte de l'usine, voit le beau temps et se questionne sur le sens de travailler ainsi.
    On cherchera à voir comment ce poème est une critique forte et efficace contre l'abus des ouvriers.
    Pour cela on étudiera premièrement la présence de la nature dans le poème et puis le monde du travail par rapport à la nature.


I) La nature

  1) Une nature belle

     <<beau temps>> v3 et <<une journée pareille>> v13 décrivent le temps, le jour.
<<tout rouge tout rond>> v6 décrit le soleil: il a une couleur chaude.
<<[le soleil est] dans son ciel de plomb>> v7 -> cela nous fait penser à soleil de plomb: le soleil est très fort. Encore une belle journée.
Le travailleur s'arrête pour voir le temps: ça vaut la peine, i.e. la journée est suffisamment belle pour s'arrêter à la regarder.
Cette nature si belle est aussi simple: on ne retrouve aucune hyperbole décrivant la nature.

Après avoir vu la beauté de cette nature, on verra maintenant que c'est une nature amicale

  2 ) Une nature amicale

     On voit que cette nature est amicale: <<le beau temps l'a tiré par la veste>> v3 ->           personnification de la nature qui montre une certaine humanité
 <<souriant dans son ciel..>> v7 + <<il cligne de l'œil>> v8 : tous les deux sont des personnalisations du soleil qui nous semble amicale et humain.
Après <<familièrement>> v9 décrit le v8 nous montrant que le soleil/nature et l’ouvrier sont plutôt proches.
     le travailleur même s'adresse au soleil au v10 <<dis donc camarade soleil>> ->certaine familiarité entre le soleil el le travailleur (de nouveau) + <<camarade>> qui rappelle l'appel donnée entre membres du parti communiste.

     Ainsi on a vu premièrement la beauté de la nature et puis on a vu une certaine familiarité entre cette nature et notre ouvrier. Maintenant on étudiera le monde du travail  par rapport a la nature pour après mieux comprendre le point de vue du ouvrier.

II) Le monde du travail

1) Ce monde en opposition a la nature
      Ce monde du travail apparait dans le poème par <<usine>> v1 et <<travailleur>> v2, puis par <<patron>> v14
au v7 la métaphore <<ciel de plomb>> peut nous indiquer une certaine pollution de la nature due à l'usine.
     toute la familiarité que le travailleur sent vers la nature ne sera pas pareille vers le monde du travail: lorsque la nature est décrite plutôt amicalement, le monde du travail n'est pas décrit, il semble distant au travailleur, même encore aux v12 puis v14 une rime significative met en commun <<con>> avec <<patron>> ->vocabulaire très familier, rend la comparaison encore plus forte.

     Apres avoir vu ce monde en opposition à la nature on verra les réactions que ce monde crée chez l’ouvrier.

2) Un monde absurde pour le travailleur
     le travailleur nous semble enfermé dans le monde du travail: le poème s'ouvre avec <<devant la porte de l'usine>> et se ferme par <<patron>>: tout le poème est entre les deux représentants les plus grand du monde du travail -> notre ouvrier ne semble pas avoir d'échappatoires.
    À la fin du poème (v12->14) le travailleur conclut <<que c'est plutôt con / de donner une journée pareille/ a un patron>>. On voit le vocabulaire familier que donne de la force à sa conclusion.
En plus on voit le verbe <<donner>> v13. Ce verbe est différent de échanger ou travailler: on sent que le travailleur donne une journée a un patron mais ne reçoit rien ou presque rien en échange: probablement son salaire est très petit.
      En plus, l'opinion du travailleur en relation avec le titre <<le temps perdu>> nous montre son point de vue du "temps perdu": pour lui, perdre le temps c'est travailler dans une usine lorsque il fait beau en dehors; pour le patron et en général "le temps perdu" représente le temps où "on produit rien". Ainsi le travailleur défend le "temps perdu" le temps de contemplation et de repos.


    Ainsi, à travers l'étude de la nature et le monde du travail, l'opposition entre les deux est évidente et la critique a l'absurde monde du travail l'est aussi.
   Il serait intéressant de relier cet étude a l'étude d'un extrait d'un des textes de Zola pour voir l'évolution historique des critiques au monde du travail et ses abus et éventuellement trouver des possibles améliorations de ce monde dans le temps.