Commentaire sonnet XXXI, Les regrets, Joachim du Bellay.

Isidora Ibarra, Constanza Swett, Radozna Teneb

Le poème qu’on va étudier a été écrit par Joachim du Bellay, un poète français né vers 1522 près d’Alger et mort en 1560 à Paris. Sa rencontre avec Pierre de Ronsard fut à l’origine de la formation de la Pléiade, groupe de poètes qui luttaient pour défendre la langue française, l’enrichir et développer l’art poétique. Finalement en 1549, il publie La défense et illustration de la langue française.

Son œuvre la plus célèbre, Les Regrets, est un recueil de sonnets d’inspiration élégiaque et satirique, écrit à l’occasion de son voyage à Rome de 1553 à 1557.

Le sonnet XXXI du recueil Les regrets expose son voyage à Rome qu’il considéra comme un exil. Il montre son amour pour sa terre natale, c’est-à-dire l’Anjou. A l’époque, Du Bellay était très enthousiaste à l’idée de découvrir l’Italie, le berceau de l’Humanisme et de la Renaissance, il y chercha sa vocation mais en vain, il ne trouva que regret. Ce sonnet est en alexandrin avec des rimes embrasées.

C’est pourquoi nous nous demanderons en quoi ce poème est il représentatif du mouvement de la Pléiade.

Pour ce faire, nous verrons donc tout d’abord dans une première partie le renouvellement dans la poésie française, puis on verra les références à l’Antiquité et pour finir on verra la critique à la religion catholique.

 

1)         Renouvellement dans la poésie française :

·       Registre lyrique : V5 et 7àpremière personne du singulier « je » + V9 et 12à adjectifs possessifs « mon » et  « me » àpoète sujet de son poème car il raconte son propre voyage à Rome.

V5à« Hélas ! »à C’est l’expression d’une souffrance qui est allongé en « s » et une exclamation donc on déduit que c’est un soupir, aussi il est placé à la fin de l’hémistiche donc il montre silence et douleur.

V6 et 7à « saison », « maison »à une allitération des sonorités nasales en [s] et [z] qui exprime souffrance et tristesse.

V5 à 8à « reverrai-je » « ? »à Futur=certitude, sous forme d’interrogation=doute, incertitude.

V7 et V13 à « ma pauvre maison », « mon petit Loire » àadjectifs possessifs et adjectifs qualitatifs = lexique affectif, où l’auteur montre sa nostalgie pour revenir dans son pays.

Tout le sonnetà découpage des alexandrins brouillé par des enjambements = déstabilisation du personnage.

 

·       Registre soutenu :

V2  « cestuy-là », V7 « clos », V9 « aïeux » àcelui-là, l’enclos, ancêtres = langage soutenu.

V4 à « le reste de son âge »àeuphémisme= le reste de sa vie.

2 derniers tercetsà oppositions entre des mots courants comme « séjour » et « ardoise », avec des mots savants comme « le Tibre Latin » et « le Mont Palatin » = l’auteur utilise des mots savants et courants pour produire une variation et enrichir la langue.

 

On vient de voir que le poète défend la richesse de la langue en utilisant un registre soutenue et un registre lyrique. Donc le poète montre sa forme de concevoir la poésie. Maintenant on verra les références de l’Antiquité dans ce poème.

 

2) Références a l’Antiquité.

V1à« Ulysse » voyage mythologique en apposition, avec laquelle il compare son voyage a Rome avec le voyage d’Ulysse. Ulysse est un héros épique de l’Odyssée D’Homère, qui après de son voyage il arrive plein d’usage et raison, et qui nous ramène a l’innutrition, ou les penseurs ingèrent des textes, des idées, les digèrent et se les approprient.

V2àréférence a Jason, un héros mythologique qui a conquit la toison d’or, donc l’auteur évoque dé nouveau le voyage d’un héros mythologique, pour montrer qu’il crée et il écrit inspirée des anciennes, ce qui nous renvoie de nouveau a le thème de l’innutrition.

V13à «  le mont Palatin » + « l’air marin » = les lieux plus célèbres de Rome.

 

On a déjà vu que ce sonnet fait des références a  l’antiquité avec l’évocation du voyages des héros épique et mythologique, qu’il fait pourtant l’évocation de l’innutrition et donc nous fait penser qu’il appartient a l’humanisme.

 

Maintenant on verra que ce sonnet porte une critique religieuse à Rome.

 

 

3) Critique religieuse a Rome.

Deux tercets finaux sont entièrement dédiés a la comparaison entre les modes de vie a Rome et dans son pays natal.

6 derniers vers à « plus que » anaphore, le « plus » servant a souligner la supériorité de son Anjou natal.

Caractère simple et humble de la vie Angevine :

V13à« mon petit lire » adjective qualificative

V7à« la maison pauvre » adjective qualificative

V11à « l’ardoise fine » adjective qualificative

Qualifications qui s’opposent a la grandeur froide de Rome :

V10àadjectif « audacieux » mis en valeur par une diérèse, soulignant les fastes, le luxe et l’exubérance des palais romains de la Renaissance.

Luxes de la religion :

V11à« marbre dur » + V9à  « palais » vu comme richesse, brillant et spacieux.

 

Donc on peut voir qu’il fait une critique implicite de la religion au travers de la description de Rome.

 

 

On peut conclure que le sonnet 31 nous propose une vision humaniste de la vie dans l’évocation  des voyages, et de la recherche d’un bonheur sage et simple. Ce poème parle de l’expérience autobiographique de Du Bellay, mais aussi il parle de la vie en général. Pour Du Bellay, la vie est un trajet et un voyage.

Du Bellay nous évoque une affection par son pays natal, en faisant un comparatif répétitif entre l’Anjou et Rome.

On peut comparer ce sonnet avec Les Continuations Des Amours, un autre poète de la pléiade, ou il montre aussi sa forme de concevoir la poésie.