Commentaire fait par Josefa Donoso de Seconde

 « L’Étranger » de Charles Baudelaire

 

« L’Étranger », est un poème écrit par Charles Baudelaire, né en 1821 et mort en 1867 à Paris, Ce poème a été publié dans le recueil « Petits poèmes en prose » en 1869. Il était appellé comme un des « poètes maudits » à cause de qu’il était considéré une victime face au rejet d’une société qui ne comprend pas la sensibilité des artistes comme lui. C’est pour cela qu’il a était un homme solitaire, éloignée et il méprit le matérialisme de la société

L’auteur présente son œuvre sous forme de dialogue, c’est un poème en prose qui a la forme d’interrogatoire entre deux inconnus on suppose que c’est l’étranger qui répond aux questions de celui qui cherche à le connaître. Composé de douze répliques dont 6 questions et 6 réponses composé par tirets, points d’interrogations et points d’exclamation ou points.

Dans ce poème, Baudelaire présente une série des questions posées par un personnage dont on ne connait pas son identité, il demande à un autre personnage, « l’étranger », sur ses goûts. Tout au début Il veut savoir qui il aime et après il finit par lui demander quoi il aime. Les réponses obtenues par le questionneur sont toutes négatives et pessimiste.

On va essayer de définir le caractère de l’auteur en étudiant d’abord la conversation entre ses deux personnages en faisant une analyse linéaire, pour ensuite voir en quoi elle cache une réflexion sur l’identité du poète.

Dans la première réplique que c’est une question posé pour « l’étranger » que dit « Qui aimes tu le mieux, homme énigmatique, dis ? Ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère » elle est introduite par la forme interrogative avec inversion sujet-verbe « aimes-tu » et « ? » cela montre de la curiosité que provoque cet étranger. Le questionneur interpelle son interrogé avec le pronom personnel « tu », ce qui est vu comme une forme de rapprochement ou de désir d’un contact intime entre eux. Il qualifie l’étranger en utilisant l’apposition « homme énigmatique », qui insiste sur l’aspect mystérieux de cet étranger, ce qui provoque de la curiosité. Le verbe « dis »indique une hyperbole, une insistance de l’intérêt qu’il ya pour l’étranger.

Quand ce personnage lui demande finalement sur sa famille, il utilise des adjectifs possessifs « ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ». Il laisse voir que la famille est une des valeurs essentielles dans la norme sociale, et que les membres que la composent sont propres à chacun.

 

La deuxième réplique du texte est la réponse de la question et répond l’étranger : « Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère ». L’étranger commence par utiliser le pronom personnel « Je » donc c’est une réponse plus personnelle. L’énumération montre qu’il n’a aucun lien avec quelqu’un, il n’a pas famille. L’étranger utilise la négation « ni », ce qui montre le rejet à cette valeur sociale. L’auteur se cache derrière l’image de cet homme car Baudelaire aussi a eu une difficile relation avec son beau-père, le General Aupick.

 

 

La troisième réplique « Tes amis ?» est une stichomythie, ce qui pose les questions cherche à accélérer le rythme de sa conversation, pour en avoir des réponses plus rapidement. Cette question marque la progression de l’intérêt pour savoir plus de l’étranger.

 

La quatrième réplique est la réponse à la question des amis, « Vous vous servez d’une parole dont le sens m’est resté jusqu'à ce jour inconnu ». L’étranger vouvoie son questionneur donc toujours il veut maintenir une distance avec l’autre personne, pour ne pas perdre sa liberté. Cette réponse montre aussi que pour l’étranger l’amitié a un sens abstrait, il refuse le concept de l’amitié par contre il laisse voir qu’il existe un espoir qui subsiste après tout pour avoir un ami dans le futur en utilisant «jusqu'à ce jour ». Il montre la déception qu'il ressent pour ce monde qu’il considère comme superficielle et vide.

 

La cinquième réplique est une autre stichomythie « Ta patrie ? » : le questionneur s’est rendu compte que l’homme qu’il interroge est incapable d’aimer quelqu’un. Il essaye  d’avoir une réponse positive de la part de celui-ci en demandant « quoi » il aime.

 

La sixième réplique est la réponse à la réplique précédente : « J’ignore sous qu’elle latitude elle est située » Le verbe nous indique l’impossibilité pour l’étranger de fixer son lieu de séjour, de vie. Ceci renforce l’idée de liberté de l’homme et la manque d’un sentiment d’appartenance.

 

La septième réplique « La beauté ? » introduit le désir du questionneur pour savoir si l’étranger pourrait éprouver des sentiments positifs envers un idéal pur.

 

La huitième réplique est la réponse de l’étranger envers la question que normalement aurait été répondue positivement. Par contre avec cette réponse « Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle » l’étranger fait voir que l’idée de « beauté » est irréelle du présent. En plus, il valorise cette beauté que pour lui est inconnue «  déesse et immortelle ». La beauté n’est pas accessible pour les personnes, seulement pour une déesse la beauté peut exister mais c’est temporel

 

La neuvième réplique « L’or ? » est une antithèse au terme « la beauté », le questionneur veut prouver chance en demandant à l’étranger s’il pourrait avoir du goût pour un idéal plutôt impur, symbole de matérialisme et pouvoir.

 

La dixième réplique, réponse a la question antérieure : « Je le hais comme vous haïssez Dieu » Cette réponse renforce les sentiments négatifs qui reposent sur le verbe « haïr ». Baudelaire compare une valeur mythique à l’or, il dénonce le fait que l’Homme haïsse Dieu mais il en a besoin de lui, c’est pareil a sa situation : il haïsse les richesses matériels mais il les envie aussi.

 

La avant dernière réplique « Eh qu’aimes tu donc, extraordinaire étranger ? Est une réponse ouverte, le questionneur laisse finalement l’étranger de s’exprimer librement, il est irrité et l’interpelle avec un « Eh ! » pour faire réagir l’étranger. Le questionneur se dirige à son interrogé en lui disant « extraordinaire », il a appris quelque chose de l’étranger, il a compris sa façon d’être et a pu toucher un peu son cœur à travers les questions.

 

La dernière réplique « J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages ! »  C’est une réponse positive, elle est rendue par le verbe « aimer ». Il y a une répétition du terme « nuage » qui renforce l’immatériel, le mouvant, le rêve, l’évasion et l’imagination. Il voudrait être comme les nuages, plus loin de la terre et loin du superficiel. Il est dans un monde qu’il ne veut pas être, les nuages sont son désir et être libre.

 

 

C’est un poème parait très simple mais il a un fort signifié où le poète éprouve des sentiments d’étrangeté face au monde : solitude face aux autres, mépris du matérialisme, quête difficile de la beauté, absence d’un univers qui lui appartient, le goût pour l’évasion et la liberté, il se sent différent au autres. Cet étranger seulement aime et connait les nuages.

 On peut dire qu’il existe une similitude entre ce personnage et « l’étranger » a cause de sa personnalité et pensées, Baudelaire aussi  était un homme solitaire, une personne éloignée du reste, il méprit le matérialisme dont la société y est victime, mais surtout il éprouve un gout spécial pour l’évasion et la liberté. Donc « l’étranger » est une personnification de l’auteur