Alexandra Orego, Joelle Meyer

Commentaire de l’extrait du chapitre dix-neuvième de Candide ou l’optimiste :   « Ce qui leur arriva à Surinam el comment Candide fit connaissance avec Martin ».

 

Nous sommes en présence d’un extrait de Voltaire. Voltaire est né en 1694 et mort en 1778 à Paris. Il était un philosophe français qui écrivait contre l’intolérance. Il à écrit l’œuvre de Candide ou l’optimiste l’année 1759.

Candide est un roman écrit en prose où Voltaire critique la vision optimiste. L’œuvre de Candide évoque le voyage du héros éponyme qui transformera sa vision du monde innocente et parfois naïve en philosophe. Au travers de ce périple riche en péripéties, il apprend que finalement il ne vit pas dans le meilleur des mondes possibles, comme lui avait appris son maître, Pangloss.

L’extrait qu’on analysera est du chapitre dix-neuvième de Candide, qui nous raconte que Candide et Cacambo rencontrent un nègre au bord du chemin, il leur raconte sa vie misérable qui se résume a peu de choses. Ses malheurs sont dues à un commerçant blanc.

On peut se demander: En quoi cet extrait dénonce-t-il l’esclavage?  Pour répondre à la problématique on va utiliser comme premier axe “la sobriété de la description de l’esclave”, comme deuxième axe “la traite des noirs” et comme troisième et dernier axe “ l’évolution  du personnage de Candide’’

 

 

I.- La sobrieté de la description de l’esclave.

               

                La sobriété de la description fait ressortir le pathétique de la scène de la ligne 1 à la ligne 3: “ils rencontrèrent un nègre [...] la jambe gauche et la main droite” ici le narrateur juxtapose la description des habits qui fait ressortir “ l’horreur ” de la situation. Aussi la nudité de l’esclave est mise en relief par le restrictif “ne” et “que”  dans la phrase de la ligne 1 et 2: “n’ayant plus que la moitié de son habit” et par l’ironie de la ligne 1 et 2: “la moitié de son habit, c’est-à-dire d’un caleçon”: par ces descriptions, le lecteur d’abord imagine un habit complet mais puis le narrateur le réduit à un caleçon.

                L’esclave évoque l’usage de la ligne 6 à 8: “Quand nous travaillons aux sucreries [...] on nous coupe la jambe” mais Voltaire n’a pas inventé cettes punitions. Elles sont reprises mot par mot du Code Noir de l’époque. L’emploi du pronom impersonnel à la ligne 7: “on” nous montre que ce traitement horrible est universel. Apres tout, le nègre de Surinam ne se plain pas.

                On peut dire que ce chapitre fait ressortir la brutalité du traitement qui est impliqué a l’esclave.

II.- L’infamie de la traite des noirs.

 

                Il y a des personnages stéréotypés présents à la ligne 4: “Mr Vanderdendur” qui se divise en deux mots: “Van” qui veut dire Hollandais et “dendur” qui veut dire la dent dure: c’est quelqu’un qui n’a aucun sentiment. Et l’esclave qui est une victime impuissante.

                Aux lignes 8 et 9: “c’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe” on voit un contraste entre le traitement de l’esclave et la finalité de l’esclavage. Aussi il y a un double sens du mot prix car les européens sont intéressés par le prix commercial du sucre, mais ce prix commercial se fait au prix d’un sacrifice plus grave pour les esclaves.

                À la ligne 12 et 13: “les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous” on à une énumération d’animaux et une hyperbole qui nous montre l’injustice qui est faite aux noirs, encore moins bien traités que des bêtes.

                À la ligne 14: “nous sommes tous enfants d’Adam, blancs et noirs”  il y a une évoque à l’église: la religion catholique enseigne que tous les hommes son enfants d’Adam: les noirs devraient être traités par les blancs comme des frères.

                On peut dire que l’esclave travaille dans des très mauvaises conditions et il est très mal traité par les blancs.

III. Le personnage de Candide

 

Aux lignes 3 a 4 ‘’Eh ! Mon Dieu ! Lui dit Candide en hollandais [...] dans l’état horrible où je te vois ?’’, cette réaction est une réaction avec empathie, Candide dit ‘’mon ami’’ ca nous montre son empathie vers le negre avec ce processus d’identification le lecteur aussi a ce sentiment vers lui. On se rend compte aussi de l’intensité des émotions de Candide avec sa ponctuation expressive comme les phrases interrogatives et les phrases exclamatives. A la ligne 4 Candide utilise l’adjectif ‘’horrible’’, un indice de jugement, que nous montre un autre indice d’émotion et d’empathie envers le negre.

Des lignes 17 a la 18 ‘’O Pangloss ! S’écria Candide, tu n’avais pas deviné cette abomination[...]je renonce a ton optimisme’’,c’est une critique a la philosophie, avec le ‘’ton’’ utilise a cette phrase on peut voir ici un recul de Candide par rapport a la philosophie de Pangloss, il commence a la mépriser.

 

 

Comme conclusion on peut dire que Voltaire met en évidence l’esclavagisme de cette époque dans cet extrait la, en utilisant des descriptions pathétiques et ironiques. Le personnage de Candide a eu une grande évolution  au cours de ce chapitre car il laisse de cote les enseignements de Pangloss et il montre un cote pessimiste. Cet extrait nous parle bien de la justice et de l’intolérance.

On peut le comparer avec ‘’Sur l’esclavage’’ de Denis Diderot car on trouve des nombreux arguments contre l’esclavage.

On peut se demander aussi : En quoi cet extrait est philosophie et dénonce la philosophie de l’époque.