Benjamín Heller, Rosario Moreno, Fran Salinas Godoy

 

Introduction:


Nous sommes en présence d’un extrait, qui s’agit de l’épilogue du roman L’étranger d’Albert Camus

Albert Camus est un écrivain et philosophe très célèbre du XXemesiècle. Il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l’absurde de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l’absurde

Il publie L’Étranger en 1942, où il met en scène à Meursault, le personnage principal, un homme apparemment désintéressé, et indifférent de la vie. Le roman commence par la mort de la mère de Meursault, puis il nous montre le quotidien de la vie du personnage, qui à un moment donné tue un arabe crime par lequel il est envoyé en prison, puis jugé.

L’extrait étudié raconte le dénouement du roman,  où Meursault après être déclaré coupable est condamné à mort. Il reçoit la visite d’un aumônier, en attendant son exécution.

 

Problématique : Que nous montre ce dénouement ?

Axes : I- Un Nouveau Meursault

         II- La mort, selon Meursault

 

 

 

 

Commentaire :

I-            Un Nouveau Meursault

 

-                      Dès le début, nous retrouvons l’expression « il y a quelque chose qui a crevé en moi » L.1, le personnage nous donne des indices qu’il y aura quelque chose de différente par rapport au reste du livre.

-                     On peut voir que Meursault semble être en communion avec la nature : « avec des étoiles sur le visage » L.35; « Des bruits de campagne montaient jusqu’à moi » L.36; « Des odeurs de nuit, de terre et de sel rafraîchissaient mes tempes » L.37, on trouve la comparaison « entrait en moi comme une marée » L.38 « la nuit » L.38, même s’il se trouve enfermé dans une cellule de prison.

-                     Avec les mots « mort » L.6, « mal » L.46 « espoir » L.46 « haine » L.52, on peut voir un abandon de l’objectivité qui caractérisait le personnage de Meursault.

-                     « Je me suis mis à crier » L.2, « je l’ai insulté » L.2, « je lui ai dit de ne pas prier » L.2, « je l’avais pris par le collet de sa soutane » L.3 on remarque le champ lexical de la colère qui nous montre que le personnage de Meursault que jusqu’au moment était passif et se limitait à observer, commence finalement à agir.

-                     Puis, après le départ de l’aumônier, on peut voir que Meursault pour la première fois, s’ouvre et exprime librement ses sentiments et émotions au lecteur: « montaient jusqu’à moi »L.36, « rafraîchissaient mes tempes » L.37, « entrait en moi » L.38, « je me suis senti » L.45, « j’ai senti » L.49, dans une sorte de monologue où la première personne est associée à des verbes de perception.

-                     Le premier sentiment exprimé est d’apaisement « Lui partit, j’ai retrouvé le calme » L.34. L’affrontement avec l’aumônier semble épuiser le personnage « je me suis jeté sur ma couchette » L.34 de sorte qu’il s’endort  « je crois que j’ai dormi » L.35. On a l’impression que ce sommeil symbolise une sorte e renaissance du personnage.

-                      Meursault s’ouvre aussi aux autres, « mes frères » L.21 « fraternel » L.48 et « moins seul » L.50,  on trouve une contradiction, car avant il désirait être seul quand il ne l’était pas, et maintenant il ne veut plus être seul, d’où on peut voir une évolution du personnage.

-                     Les derniers mots « cris de haine » L.52 montrent chez Meursault un désir de marquer sa différence même si c’est sous la forme su rejet.

       

          On peut voir que le personnage de Meursault dans cet excipit est différent au personnage du reste du récit. On est en présence d’un personnage qui commence à agir.

 

 

 

 

II-         La mort pour Meursault

 

 

-                     Camus fait une dénonciation du rituelle de la peine de mort exprimé par la colère de Meursault. « Qu’importait si, accusé de meurtre, il était exécuté pour n’avoir pas pleuré à l’enterrement de sa mère ?» L.24 Meursault est jugé d’insensible car il ne suit pas les coutumes et comportements imposés par la société.

-                     L’aumônier représente les valeurs morales d’où la colère de Meursault, répétition avec parallélisme : « qu’importait si….sa mère » L.24 ça montre une image négative de la religion car elle est du côté de l’ordre social. 

-                     Meursault veut prendre la parole avant de mourir et ne veut plus commettre l’erreur de se taire, erreur qu’il a commise lors de son procès, et lors de l’enterrement de sa mère.

-                     On est au cœur de l’absurde, selon Camus, puisqu’il pense que l’on est tous condamnés : »Les autres aussi on les condamnerait un jour » L.23,  « Lui aussi, on le condamnerait » L.23 Utilisation de compléments d’Object directe ainsi qu’une accumulation d’exemples « Qu’importait si […] à un nouveau Meursault » L23 à 29qui montrent une certaine acceptation de la mort marqué par « purgé du mal » L.46.

-                     « indifférence du monde » L.48, « cris de haine » L.52 : Meursault accepte l’injustice de la vie, il juge, il s’ouvre au lecteur et vit de manière plus honnête et authentique, ce qui lui emporte à la fin de l’extrait, donc du récit, un sentiment de liberté et de bonheur. « J’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore » L.49.

 

 

 

 

Conclusion :

On peut conclure que le Meursault du dénouement n’est pas le même que dans le reste du récit, on trouve maintenant un personnage qui commence à agir et exprimer ses émotions. Cette fin nous montre une évolution du personnage de Meursault, la dénonciation de la société et l’absurdité de la vie.

 

Ouverture : En quoi ce dénouement est contradictoire par rapport à l’incipit ?