Laura Cortes, Amaranta Bertrand, Alexandra Orego

Albert Camus, né en Algérie en 1913, se fait connaitre par ses écrits romanesques, L’Etranger (1942), et ses pièces de théâtre. Caligula (1939), qui décrivent avec précision les problèmes se posant à la conscience de l’homme de XX° (journaliste de la guerre)

L’Etranger, écrit en 1942 nous raconte l’histoire du personnage de Meursault. Lors de la mort de sa mère. Il habite en Algérie, et se caractérise par la neutralité envers toutes les situations qui provoqueraient des sentiments dans la majorité d’hommes. Cette caractéristique lui mène a commettre un assassinat, puis juge et condamne à mort.

L’extrait présent, sortit du chapitre IV, 2eme partie, le jugement particulier de Meursault est présenté, on nous montre le personnage étranger à son propre procès, et il est accusé par sa neutralité et sa manière de penser qui est différente à celle de la société.

Lecture

Nous nous demanderons en quoi cet extrait montre que Meursault est jugé par ce qu’il est et non pas par son acte. Pour ce faire, on analysera le personnage de Meursault, et les plaidoiries de l’avocat et du procureur.

1) PERSONNAGE

On constate que dans l’extrait le personnage de Meursault est silencie dans son propre procès par son avocat avec une phrase impérative (l.8) « taisez-vous … affaire ». Le pronom personnelle « On »(l.8) est utilisé de forme impersonnelle, démontre que le procès est mené non seulement par le jure mais aussi par la société. On se rend compte qu’il est exclu de son procès (l.9 et 57)  « tout se … sans mon intervention ». Mais même si il est exclu il a la volonté de participer mais il n’as rien à dire, (l.12-13) « j’ai quelque chose à dire » « j’ai n’avais rien à dire ». Le personnage occupe une apposition et une question rhétorique, jusqu'à maintenant il comprend  qu’il est l’accusé, (l.12)  « qui est l’accusé ? ». Il ne ressent pas de la culpabilité après avoir tué quelqu’un (l.45) « a-t-il seulement… regrets ». On se rend compte que Meursault ne comprend pas l’habitude et la façon de vivre en société, (l.48-49) « sans qu’en réalité je… pourquoi ? » et (l.51)  « mais tant d’acharnement m’étonnait ». Tout au long de l’extrait on remarque la présence de guillemets (‘’) qui désignent les paroles de Meursault qui n’arrive pas à comprendre dites par le procureur. Ces paroles aussi sont rapportés au style directe mais tous les autres au style indirecte pour maitre en valeur l’incompréhension de Meursault envers ce qu’il écoute.

Tout ça démontre qu’il est un spectateur dans son procès, mais il ne peut pas parler même s’il  veut le faire et il ne comprend pas tout ce qui ce passe. Et qu’il n’est pas seulement un étranger dans son procès mais dans la société. Je vais parler maintenant des plaidoiries présentées par l’avocat et le procureur pendant le procès.

2) PLAIDOIRIES

Dans l’extrait Meursault raconte le moment du procès où l’avocat et le procureur présentent ses plaidoiries. On peut voir qu’il y a un parallélisme entre ses deux personnages, qui montre que le procureur et l’avocat répètent l’idée de la culpabilité de l’accusé « L’avocat levait les bras et plaidait coupable, mais avec excuses. Le procureur tendait ses mains et dénonçait la culpabilité, mais sans excuses. »  (l.4-6). On peut aussi repérer une apposition (l.2-3) qui nous montre que Meursault ressent que les plaidoiries sont plus center sur sa façon d’être et non pas sur son acte « je peux dire qu’on a beaucoup parlé de moi et peut-être plus de moi que de mon crime » et aussi (l. 66-68) « Il a parlé de mon attitude envers maman […] Mais il a été beaucoup plus long que lorsqu’il parlait de mon crime .  Le procureur raconte les évènements qui se sont passé après la mort de la mère de Meursault jusqu’à la mort de l’Arabe (l.22-34) pour critiquer le comportement et la vie de l’accusé. On peut constater que Meursault est accusé de ne pas avoir une âme, pas d’humanité (l.59-60) « Il disait qu’à la vérité […] ne m’était accessible »  et d’être le coupable de la mort de sa mère (l.74) « l’horreur qui lui inspirait ce crime le cédait presque à celle qu’il ressentait devant mon insensibilité », (l.75) «  un homme qui tuait moralement sa mère ». Le procureur expose ces différences comme un problème pour la société qui doit être éliminé « Surtout lorsque la vie du cœur tel qu’on le découvre chez cet homme devient un gouffre où la société peu succomber. » (l.64-65) et donc demande au juré de condamner Meursault a la peine mort « Je vous demande la tête de cet homme […] par l’horreur que je ressens devant un visage d’homme où je ne lis rien que de monstrueux » (l. 86-91)

 

En conclusion on peut dire que l’extrait nous montre que Meursault est un étranger non seulement de son procès, mais de toute la société. On peut voir aussi comment ces différences sont le centre du procès et que Meursault est jugé par ce qu’il est et non par son acte. Et comment la société est tellement effrayée pour considérer lui donner la peine de mort seulement à cause de ses différences.  

En pourrait se demander donc en quoi cet extrait présente une critique au système judiciaire de l’époque.