Andreas Zapatta, Carlos Swett, Alonso Muñoz

Arthur Rimbaud, est né en 1854 à Charleville et meurt en 1891 à Marseille. Jeune poète aventureux, anti-bourgeois et libertaires, il a écrit ses poèmes durant ses divers voyages entre 16 et 21 ans. Des vers comme ceux du « bateau ivre », du dormeur du val ou de « voyelles », comptent parmi les plus célèbres de la poésie française. « Aube » fait partie du recueil de poèmes en prose illuminations écrit entre 1873 et 1875. Le titre Les Illuminations évoque un rapprochement significatif et ambitieux. Il est représentatif de la modernité poétique du XIXe siècle. Le poème « Aube », qui fait donc partie de ce recueil, parle d’un homme qui marche dans un bois au lever du soleil, dont la présence éveille peu à peu la nature. Il veut poursuivre l’aube mais ne parvient pas à l’atteindre. On va donc se demander en quoi ce rêve correspond à une expérience poétique. Pour répondre a cette problématique on va présenter premièrement l’expression de la métamorphose, ensuite le rôle du « je » et celui de la déesse et enfin le récit d’une démarche de création poétique.

 

 

 

Premièrement, La nature se métamorphose. Au début toute la nature est comme endormie, immobile. On a un champ lexical de la mort ou de l’inertie : « rien ne bougeait » vers 2, « morts » vers 2 et « ombres » vers 2.  Néanmoins, après, toute la nature se réveille avec l’arrivée de l’homme. On peut constater le rejet de la mort et l’activation de la nature avec le champ lexical de la vie : ‘’réveillant’’, ‘’vives’’, ‘’haleines’’ et ‘’tièdes’’ vers 3.  Là on voit un changement d’état de la nature qui passe de morte à vivante grâce aux oxymores. On peut aussi remarquer que le texte est composée de phrases négatives et on pourrait en déduire que ça ferait référence à la mort.

 

Ensuite on a le changement de l’aube vers la déesse. On peut constater une personnification dans les vers 7-8 : « le waserfall blond ». Dans ce cas la cascade devient une déesse. Cette déesse apparait dans cette nature éveillée par le poète. En plus, on voit une transformation de la déesse en l’aube.

 

Le dernier changement c’est celle de l’auteur qui devient un enfant. ‘’L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois’’. Dans ce cas l’auteur et l’enfant. On peut constater qu’il y a un changement du point de vue qui représente un retour à la réalité. L’enfant c’est une référence à l’âme.

 

 

 

Deuxièmement,  on a un rôle très important du « je » et celui de la déesse. On peut constater qu’il y a une recherche du « je ». On peut en déduire que l’auteur est ce « je poétique »  et qu’il est présent tout au long du poème. « J’ai embrassé… » Vers 1, «  j’ai marché… » Vers 4, « je ris… » Vers 9. Le narrateur poète semble posséder des pouvoirs presque magiques puisque son seul mouvement provoque l’éveil  de la nature. Aussi, il a le pouvoir de dévoilement de la vérité par l’action de « dénoncer » vers 10 et de « lever les voiles » vers 9. La recherche de l’auteur est traduite par le fait de poursuivre l’aube. Cette action pourrait être interprétée comme la recherche de l’illumination, correspondant aux visions de l’auteur. Rimbaud, a défini l’illumination comme un voyant dans sa lettre (peu clair). On retrouve donc le rôle du poète qui, selon Rimbaud, doit se faire voyant.

 

Ensuite, il y a une solution proposé par la déesse. L’aube en premier temps était une déesse. « Je reconnus la déesse » vers 10. Elle est donc une muse : Déesse grecque, inspiratrice d'un artiste, d'un écrivain. Donc elle est une source d’inspiration que le poète cherche à rattraper pour pouvoir se lancer dans l’écriture.

 

 

 

Finalement, Le poème peut aussi se définir comme une métaphore de la création poétique. L’aube, personnifiée en femme-déesse, est une muse, une source d’inspiration, que le poète cherche à attraper pour pouvoir se lancer dans l’écriture.

 

Le laurier qui apparaît à la fin du poème, et qui peut être interprété comme symbole de la victoire du poète est également une référence aux feuilles de laurier que mâchait la pythie de Delphes de livrer ses divinations.

 

Malgré l’étreinte finale avec la déesse, la réussite du narrateur-poète est nuancée par l’adverbe d’atténuation « un peu » : « J’ai senti un peu son immense corps ».

 

Le « je » du narrateur interne devient  «l’enfant » vu de l’extérieur « L’aube et l’enfant tombèrent au bas des bois ».  Ce changement de point de vue marque la rupture du songe et le retour à la réalité. Ce contact avec la déesse est de même positif, car à midi, lorsque le narrateur s’éveille, il lui reste le souvenir de l’aube qui lui permet l’écriture du poème.

 

 

 

Pour conclure on peut constater que ce rêve voit une expérience poétique représentée par la métamorphose, le rôle de « je » et celui de la déesse et par la démarche de création poétique. On peut comparer ce poème avec celui de Rimbaud, « L’alchimie du verbe » car dans les deux poème l’objectif de Rimbaud c’est de faire un poème parfait. Aussi car dans les deux poèmes il y a des regards aux passés, comme on voit dans les Illuminations que Rimbaud parle d’un enfant, il est l’enfant et l’enfant est son passé.

 

Gonzalo de la Cerda, Vicente Perez, Gabriel Barrentes

Arthur Rimbaud, poète français née le 20 octobre 1854, est connu pour être un auteur très jeune, en plus pour être un de 6 poètes maudits, lesquels étaient mal compris à leurs époques et avaient une vision du monde très différent de la société. Il compose un recueil de poèmes en prose appelé Illuminations, dont est extrait le poème ¨Aube¨ que nous allons maintenant analyser. L’aube symbolise le début et le commencement, dans un sens plus large le début de sa vie. On se demandera comment ce poème reflète la vie et la découverte des idéaux de Rimbaud ? Pour répondre à question on verra premièrement comment le poète éveille la nature, deuxièmement la quête amoureuse de l’auteur et finalement comment ce poème évoque le rêve et l’imaginaire.

 

 

 

                Tout d’abord, on aperçoit qu’avant le passage du poète toute la nature semble morte, puis à la fin des premiers vers on constate un réveil de la nature. On trouve le champ lexical de l’inertie, donc de la mort, dans le vers 2 ¨rien ne bougeait¨, ¨morte¨, au vers 3 ¨ombres¨. De plus on trouve des phrases négatives qui dénonce l’immobilité et l’absence de vie ¨rien ne bougeait¨ vers2, ¨ne quittaient pas¨ vers 3. Tout ce passage présente une nature est morte, mais soudain, Rimbaud  écrit ¨j’ai marché¨ au vers 3, ce passé composé montre une action brève, qui met fin à l’inertie, rejette la mort et réveille la nature. On voit, donc, un champ lexical nouveau, celui de la vie, qui remplace celui de la mort, avec les mots ¨réveillant¨ vers 3, ¨vives¨ vers 4, ¨haleines¨ vers 3, et ¨tièdes¨ vers 4, ce qui montre une nature vivante et radieuse. Après, on trouve un oxymore au vers 5 ¨frais et blêmes éclats¨ qui oppose au champ lexical de la mort « frais et blêmes » à celui de la vie « éclats, feu ». Finalement on trouve l’expression ¨sans bruit¨ au vers 4, qui montre que le réveil et calme et silencieux. Alors, on peut dire que Rimbaud montre une nature morte avant son passage, puis quand il la traverse, celle-ci se réveille, ce qui nous permet de dire que le poète est l’élément qui éveille la nature. Tout en étant un texte narrant l’éveil de la nature, « Aube » peut aussi être lu comme le récit d’une quête amoureuse.

 

 

 

                Ensuite, Rimbaud expose sa recherche d’une femme, sa quête d’un amour idéalisé. La femme poursuivie par le poète est personnifiée par l’aube et la nature v.8 “déesse” et v.13 “son immense corps, la beauté de la femme, v.7 « Le wasserfall blond » est une personnification de la chute d’eau en femme à la chevelure blonde qui symbolise aussi son érotisme. v.5 « la première entreprise fut une fleur qui me dit son nom » la fleur évoquant la jeunesse de la fille, sa pureté. On constate après la métaphore “Je levais un à un les voiles” v.9 qui peut signifier la femme qui est déshabillé par lui. La femme est sa proie, son gibier “Je la chassai” v.11. Il atteint son objectif v.12-13 “En haut de route, près d’un bois de laurier, je l’ai entourée” l’allégorie du laurier désignant la difficile victoire est présente ici. Alors, “l’Aube” de Rimbaud peut représenter réellement la recherche de cette femme parfaite mais malgré tout celle-ci n’est pas réelle car elle est présente dans un monde de rêve.

 

 

 

 

 

                Finalement, on peut voir dans le texte que l’auteur fait référence à un rêve qu’il a eu, on peut le voir principalement par des événements impossibles, surnaturelles. On voit dans le texte des personnifications dans la nature “une fleur me dit son nom” (L6) “je ris au wasserfall blond qui à travers les sapins” (L7), ici, la nature fait des choses impossibles, ce qui montre la magie dans un  monde de rêve. Aussi on le voit par l´utilisation d´oxymores “ et courant comme un mendiant sur les quais de marbre” Un mendiant ne court pas Analyse de la comparaison à revoir et moins dans de quais de marbre donc on se trouve dans l’imaginaire. Puis on constate que les différents lieux, tout au long du poème, défilent à grande vitesse : “dans l’allée, en agitant les bras, par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq, à la grand’ville elle fuyait “ ce qui évoque l’irréalité du rêve. On aperçoit, ainsi, un brusque retour à la réalité à la fin du poème. Dans la dernière  strophe au “réveil il était midi” coupe avec toutes les autres puisque c’est un octosyllabe contrairement à la prose du reste du poème ce qui marque une division dans l’œuvre. En effet, le poète est en train de se réveiller donc ce qui se passait avant midi était juste un rêve et ce moment est le plus ensoleillé de la journée, le moins propice au sommeil qui est effacé par celui-ci.

 

 

 

 

 

                On peut conclure que “Aube” montre un Rimbaud important et essentiel qui donne de la vie au monde, c’est à son chemin que la nature renaît et resurgit peut-être donnant au poète un place centrale et libre lors de s’éveiller. Ainsi, on remarque l’apparition, chez Rimbaud, d’une recherche amoureuse et d’un désir sexuel qui vont naître avec sa jeunesse. Finalement, le rêve qui évoque la libération du poète qui, maintenant, cherche à exposer ses sentiments, son intérieur spirituel de façon personnelle et des nouvelles façons de manifester ceci. On peut rapprocher ce poème à Soleils Couchants de Victor Hugo où la nature, une autre fois, permet au poète de remarquer sa condition de mortelle.