Antonia Grandela, Almendra de la Torre, Carla Jaeger

Charles Baudelaire poète du 19eme siècle, fait partie de la génération des poètes maudits c'est à dire non compris par la société. Tourné vers le classicisme, nourri de romanticisme, à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la modernité, Baudelaire a eu des problèmes avec la société car il écrivait des choses peu communes qui choquaient les lecteurs, un poète moderne qui a renouvelé en grande partie l’esthétique poétique du 19ème. En 1859 il écrit ce poème extrait  des fleurs du mal, il parle d'un oiseau, l’albatros, magnifique dans le ciel, mais totalement impotent dès qu’il est posé. Avec cet extrait on va se demander comment l'auteur est représenté au travers de l'albatros? Pour cela, on va analyser l'opposition des trois milieux, la mer avec le ciel et la terre, après on verra le symbole de l'albatros.

 

 

 

Premièrement on étudiera l’opposition de trois milieux dans ce poème.

 

D’une part on a le ciel et la mer, présentés comme l’espace de l’albatros. On voit la présence du champ lexical maritime dans le v1 ‘’hommes d’équipages’’, v2 ‘’l’albatros, v4 ‘’navire’’, v18 ‘’tempête’’, v2 ‘’oiseaux de mer’’                                                                           

 

  L’oiseau est mis en valeur dans son milieu. Ici il est représenté comme majestueux et glorieux. La présence des nombreuses périphrases nous évoquent cette grandeur : v2 ‘’vastes oiseaux de mer’’ v3 ‘’compagnons de voyage’’ v6 ‘’ roi de l’azur’’ v13 ‘’prince de nues’’                              

 

  De plus ont voit les adjectifs ‘’vastes’’ v2 ‘’indolents’’ v3 qui qualifient l’albatros de façon positive quand il est dans son milieu. Le ciel et la mer sont des symboles de la liberté.

 

                                                                                                 

 

  D’une autre part on a la terre comme espace des hommes. Dans cette scène l’albatros est tourné en dérision par les hommes. On voit la cruauté des hommes face a l’albatros dans le premier vers ‘’pour s’amuser’’ qui nous montre la violence de la capture.                                                                  Les adjectifs ‘’maladroit et honteux’’ v6 qui qualifient de façon négative l’oiseau sur la terre Pour parler des marins l’auteur utilise des verbes d’actions ce qui montre leur domination de l’action ‘’prennent’’v2 ‘’ont-ils déposés’’ v5 ‘’agace’’ v11. Il est complètement ridiculisé dans ce  milieu.                                                                                                                                               On a vu que dans le ciel l’albatros est représenté comme une figure majestueuse et sur terre comme maladroit. On est en présence d’une transition de l’état de l’oiseau.                     

 

  ‘’Ces rois de l’azur, maladroits et honteux’’ v6 ‘’voyageur ailé, comme il est  gauche et veule’’ v9 ‘’naguère si beau, qu’il est comique et laid’’ v10 ces antithèses nous montrent le contraste entre l’oiseau dans le ciel et l’oiseau dans la terre.                                                                                 

 

  On peut constater comment l’albatros devient prisonnier alors qu’avant, dans le ciel et la mer, il était complètement libre et glorieux. Sur terre il devient un jouet pour les hommes, un objet de dérision.

 

 

 

 

 

Deuxièmement on étudiera le symbole de l’albatros. Dans ce poème on trouve une comparaison de l’albatros avec le poète.

 

  Dans le dernier quatrain du poème, un peut voir que l’auteur crée un rapprochement entre lui même et l’albatros qu’on voit précisément au vers 13 “le poète est semblable au prince des nuées” dans ce cas l’albatros serait le prince de nuées qui vole dans le ciel libre. De même, l’assimilation de ces deux est aussi présente au dernier vers de poème “les ailes de géant l’empêche de marcher”, ce qui nous montre que le poète a toutes les caractéristiques de l’oiseau.               

 

 Grace à cette comparaison on peut redonner un autre sens au poème. Comme l’albatros, le poète est aussi victime de la cruauté des marins, des hommes sur terre.                               

 

  Le poète est exclu et incompris dans cette société. Le vers 15 “exilé au sol” nous montre l’exclusion de l’albatros et donc du poète dans la société. Il utilise cette métaphore de l’albatros pour montrer qu’il est  inadaptée à la réalité de son époque,                                       

 

 La métaphore du dernier vers “ses ailes de géant l’empêchent de marcher” nous montre l’inadaptation du poète, grâce au mot  empêcher                                                                                         “Au milieu des huées” vers 15, on voit l’incompréhension et la souffrance du poète.                    Le poète est inadapté et exclu de la société il est victime des moqueries, de même que l’albatros

 

 

 

 

 

Pour conclure on peut dire que l'auteur se voix représenté par l'albatros avec l'opposition de deux milieu premièrement dans la mer et le ciel, son espaces naturel, qui s'oppose au pont du bateau et la terre comme espace des hommes. La mer et le ciel c'est quand Baudelaire écrit sans restriction et la terre c'est comment répond la société aux poèmes de l'auteur. On le voit représenté avec le symbole de l'albatros  qui c'est une comparaison avec le poète. Et finalement on voix comment l'auteur est exclu de la société à travers l'albatros. Baudelaire développe d’ailleurs à plusieurs reprises cette incompréhension de ses contemporains comme dans le poème « L’étranger » ce qui nous permet de voir à quel point, il est toujours difficile pour un artiste d’être en avance sur son temps.

 

Tiziana Bertrand, Sebastian Santillan, Samuel Navarrete

Si Charles Baudelaire, poète français du 19eme siècle, est considéré comme un auteur qui était en avance sur son propre temps, c’est pour ceci que le symbolisme dans ses textes est très présent, car il était incompris par la société, de laquelle il se sentait exclu et critiqué. Nous étudierons son poème « L’Albatros », texte qui est extrait du recueil  Les fleurs du mal, qui fait basculer la poésie dans la modernité par la forte association antithétique entre une fleur et le mal. Dans ce recueil, Baudelaire traite des grandes thématiques comme par exemple la souffrance d'ici-bas, le dégoût du mal et souvent de soi-même, l'aspiration à un monde idéal… « L’Albatros » composé de quatre quatrains en Alexandrins en rimes croisées, nous parle d’un groupe de marins qui se moquent d’un Albatros, qui représente la pureté et l’innocence. Nous allons donc nous demander en quoi l’albatros représente la condition du poète à cette époque. Annonce du plan ?

 

Pour ceci nous étudierons dans un premier temps, la situation initiale. D’abord on parlera du cadre spatio- temporel. Dans ce poème, Baudelaire raconte une anecdote d’un voyage maritime. On peut rencontrer ceci dans le vers 2 où il nomme pour la première fois «l’albatros, vaste oiseaux de mers ».  L’albatros c’est un oiseau maritime de très grandes dimensions de couleur blanche. Pour la poésie la couleur blanche représente la pureté.  Pour montrer le type de voyage Baudelaire utilise le champ lexical des longues traversées  « les hommes d’équipages » (v. 1),  « voyage » (v.3), « Le navire » (v. 4) et « les gouffres amers », qui  montrent le danger du voyage et les hautes mers et donc, la capacité de cet oiseau à affronter les périls lorsqu’il est dans le ciel. 

 

Ensuite l’auteur confronte deux espaces différents, le ciel le royaume de l’albatros lieu où il peut régner avec complète liberté et le pont du bateau qui représente la terre d’où le règne des Hommes.  Pour la confrontation de ces deux espaces, Baudelaire utilise des mots qui montrent un espace sans limite « vaste » (v.2), « mer » (v.2) et des mots qui montrent l’espace limite du bateau « navire » (v.4), « sol » (v.15) avec, dans la troisième strophe, un détail réaliste qui fait paraitre une scène plus vraisemblable grâce à « brûle-gueule », qui est une pipe utilisée par les marins. 

 

Les descriptions de l’albatros sont différentes selon le milieu dans lequel il évolue. Par exemple l’auteur  utilise les termes  « vaste oiseaux de mers » (v.2) « roi de l’azur » (v.6). Cependant que sur le bateau l’auteur utilise des adjectifs dévalorisants comme « maladroit et honteux » (v.6) et « piteusement » (v.7).

 

On peut donc penser que Charles Baudelaire a écrit ce récit avec l’inspiration d’un de ces voyages. L’albatros se trouve au centre de l’action, il est l’objet de l’action. Le texte poétique prend alors un départ narratif et le poème ressemble à un récit.  Mais cette narration est remplacée par des descriptions passant d’un état de sublime grandeur à un état décadent.

 

Ensuite nous analyserons la mise en scène de l’albatros. Dans son univers, cet à dire la mer, cet oiseau est majestueux.  Pour ceci l’auteur utilise, tout au long du poème, des périphrases pour le désigner comme au vers 2 « vastes oiseaux des mers », au vers 6, « ces rois de l’azur », « prince de nuées » au vers 13. De même  on peut aussi voir un champ lexical de la beauté pour montrer d’une manière méliorative cet oiseau, « vastes » (v.2) « rois » (v.6) « grandes » (v.7) « beau » (v.10).  L’oiseau est alors présenté en relation avec le ciel, monde de la grandeur et de l’harmonie.

 

Parallèlement, le poète emploie un lexique péjoratif pour caractériser cet oiseau sur terre, « maladroit et honteux » (v.6), « gauche et veule » (v.9), ces accumulations viennent créer un effet d’insistance  ainsi que l’adverbe «piteusement » (v.7) ce qui accentue que cet oiseau est maladroit sur terre.

 

Le poème se construit au travers des nombreuses antithèses qui montrent la majestueuse présence de l’albatros dans le ciel, mais le contraire à terre.« Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux » (v.6) qui renforce alors le contraste entre majestuosité et laideur de l’animal, Ce dernier domine les cieux, mais son incapacité à trouver sa place parmi les hommes le handicape.

 

Dans un premier temps, Baudelaire nous montre l’image d’un animal qui est totalement différent dans des milieux distincts, on peut le voir à l’aise dans les cieux, mais sur terre il est victime des moqueries.

 

L’auteur avec la dernière strophe veut nous montrer comment cela représente son exclusion de la société.

 

Pour ceci, au vers 13, on voit le basculement de l’oiseau au poète. «Le Poète est semblable au prince des nuées » avec ce vers, le poète fait une comparaison entre lui, et l’albatros. En plus on voit dans le titre « Albatros » écrit en majuscule, ainsi que poète dans ce vers. Nous remarquons alors le double sens des métaphores « gouffres amers » (v.4)  désignant  la mer qui peut représenter l’image de l’Enfer que peut représenter l’humanité pour le poète, ainsi que « ailes de géants » (v.16) signifiant la grandeur morale et spirituelle du poète supérieur aux autres hommes.

 

De même, Le symbole de l’albatros nous fait voir les deux maux dont souffre le poète : l’exclusion et l’inadaptation. L’exclusion du poète est évoquée au vers 15 « exilé sur le sol » tandis que son inadaptation se voit à travers la métaphore filée entre l’albatros et le poète qui clôt le poème « Ses ailes de géant l’empêchent de marcher » (v.16) La dernière strophe se centre alors sur la condition du poète partagé entre sa recherche de l’idéal au-delà du monde humain.

 

Pour conclure on peut dire que l’albatros représente la condition du poète à cette époque. On peut le voir dans le cadre spatio-temporel où l’on voit deux mondes: celui du poète représenté par le ciel et la mer où il est majestueux par contre dans le monde normal le monde terrestre représenté par le pont du bateau, les personnes sont mauvaises, l’albatros représente le poète incompris dans le monde réel. Il est grand et beau dans son propre monde, ceci nous montre la solitude du poète. On peut comparer ce poème de Baudelaire avec le poème de Pablo Neruda « J’ai peur » où le poète parle de sa solitude et de sa désolation devant le monde