Amber Davy, Carolina Campos, Mauro Alicera, Noe Gilou, Pablo Février

Plan détaillé : Commentaire extrait 4

 

Introduction : 

                L’extrait ici présent fait partie du roman La Peste (1947) d’Albert Camus (1913-1960), écrivain, journaliste, dramaturge, et philosophe français de la seconde Guerre Mondiale. Le roman s’inscrit dans le cycle de la Révolte qui est celui de la lutte, la résistance et de la Révolution. Ainsi, La Peste est une lutte contre la maladie qui peut symboliser les régimes autoritaires comme le nazisme ou la bêtise humaine. Cette lutte, incarnée par Rieux, Tarrou et d’autres résistants, se déroule à Oran dans les années 1940. Cette ville tranquille surprise par la maladie doit être fermé pour quarantaine, les habitants sont donc séparés du monde extérieur. Dans ce contexte apparaît Paneloux, un prêtre avec une philosophie : Dieux a envoyé le fléau a tout les non innocents.

                L’extrait que nous allons étudiés se déroule juste après. Il décrit l’agonie d’un enfant atteint de la peste. Mais Camus est profondément athée, on peut donc se demander si cet évènement ne sert pas en réalité de réponse à la thèse de Paneloux : ce qui revient à dire : Comment cet extrait contredit l’existence d’un Dieux parfait ?

                Pour y répondre, nous étudierons le texte en 2 parties : l’impuissance du public puis l’agonie de l’enfant.

I.                    L’impuissance

A)     La souffrance des autres

Dans un premier temps nous étudierons la souffrance des autres qui s’exprime :

l.16 à métaphore à Des personnages noyés sous la souffrance

l.17 à graduation à souffrance de plus en plus présente et de plus en plus forte

l.18 àhyperbole àsouffrance inhumaine, morale due a cet état d’impuissance

l.37 à Champs lexicale de la chaleur à souffrance de Rieux

l.39-40 à périphrases de l’impuissance et l’injustice que ressent Rieux àdépassé par la situation

B)      La Foule

Pour continuer, nous étudierons comment la foule est décrite par le narrateur :

                           

l.1à AdjectifàTout le monde sans exceptionàPas précis. à Floue

                                                                     àAccentue le fait que tout le monde regarde l’enfant.

A partir de l.14àrépétition de l’article « le » au plurielàdésigne des personnes sans précision à Floue

ET àrépétition de « malades » et « autres » à noms au pluriel désignant une foule de personnes.

l.14 et 22 à Adverbe « autour » àdésigne une position pas claire mais désigne l’enfant au centre de l’attention

l.23 à Comparaisonà les autres personnes ne sont qu’un reflet lointain et flou de l’enfantàfoule encore plus floue

àEnfant encore une fois au centre de l’attention.

 

C)     Dieux

 

Mais il n’y a pas que les personnages qui sont impuissant ou absent. Dieux et sa présence incarné par Paneloux  est critiqué et remis en cause

 

l.12 àadj. possessif à Le seul a croire en Dieux dans un tel environnement / montre qu’il essaye de l’appeler

l.14 à conjonctionà négation de la phrase antérieure à négation de Dieux à de son impuissance

                                                                                                                                                       à Montre son inexistence

l.16 à Personnages noyés sous une mer de sanglotà déluge de Dieux àDieux fait souffrir des innocentsà il est donc mauvais.

 


                        l.17 à barre = gouvernailà Rieux est le capitaine car Dieux est absent

                                                        à Quelqu’un de commun peut sauver des vies.

l.23 à antithèse du cri à la lutte s’achève à et Dieux ? à Silence de dieux = absence

l.27 à gestes au pluriel à dépréciatifà Ridiculise l’action à Ridiculise Dieux et montre l’absurdité de la situation et de la maladie

l.36à en appositionà l’enfant innocentà violence à l’égard de Paneloux et donc de la religion et de Dieux.

 

Comme on a put le voir, les personnes aux alentours de l’enfant souffrent moralement, ils se sentent dépassé par la situation. Mais cette foule, et quasiment anonymes, floue, et met le personnage de l’enfant  au centre de la scène. Mais, les personnes souffrent car le seul être qui peut le sauver n’est pas là, ainsi, Dieux, bien qu’appelé, est absent.

 

II.                  L’Agonie

A)     Une Souffrance par étape.

 

On remarque que la souffrance de l’enfant est entrecoupée en plusieurs parties :

Partie 1 : (se déroule sur le 1er paragraphe)

à Répétition de l’enfant et de verbe au passé simple à action de souffrance

Partie 2 : (se déroule sur le 2ème  paragraphe)

àSouffrance des autres

 

Partie 3 : (se déroule sur le 3ème  paragraphe)

àGraduation l.22àmort de plus en plus présenteàlutte prend fin

                                    à Souffrance croissante jusqu'à la fin.

àChamps lexicale de la finàmort de l’enfant.

 

Partie 4 : (se déroule sur le 4-5-6-7ème  paragraphe)

àSouffrance des autres

 

B)      La déshumanisation de l’enfant.

 

On remarque une déshumanisation de l’enfant

l.1-2àcomparaisonàenfant=animal àLa souffrance le transforme donc la maladie est coupable

l.5àmétaphoreàson teint est inhumainàsigne de mort prochaine

l.7à graduationàcri de moins en moins humainàdéshumanisation

 

La souffrance est telle que, pour redevenir humain il faut s’en libérer. Donc la mort est la seule issue.

Ainsi,

 l.25àmétaphoresà  « reposait » à calme, souffrance terminée à mort qui le délivre

                                      à « rapetissé » à l’enfant redevient ce qu’il était.

 

Cette animalisation donne à l’enfant un côté innocent, c’est ce que nous verrons maintenant.

 

C)      Un enfant innocent

 

On remarque cette innocence déjà en début de texte :

l.3-4àénumération de gestes décrivant l’enfant en position fœtaleàrappelle les nouveaux nésàinnocent

àPosition de défense à fragile et innocent

l.10àparticipe passéàréfère a une pureté troubléeàdonc une innocence troublée

l.13àadj. démonstratifàau moins cet enfant doit être sauvéà enfant innocent

l.25àmétaphoresà  « reposait » à en train de dormirà innocence

                                      à « rapetissé » àpetit=innocent

l.36à en apposition à rend le fait plus importantà innocence plus importante

                                                                                                   à contredit directement Paneloux et donc Dieu

l.38àsymbole de jeunesse/vieàinnocence

à mais maintenant c’est la mort et la souffranceàAbsurde

 

 

 

 

En Conclusion :

L’innocence sert ici dans un 1er temps à rendre la scène plus horrible mais elle sert surtout à contredire la thèse de Paneloux. De plus, l’enfant connaît une agonie cauchemardesque et  inhumaine. Il ne connaît la paix qu’a sa mort. Mais la souffrance ne s’arrête pas là, elle est accentué par un anonymat de la foule qui souffre aussi, cette confusion rend la scène plus absurde et plus horrible. Cette foule, ce sent impuissante et dépassé par la situation qu’elle trouve injuste. Telle est la cause de leurs souffrances. La seule solution : en appeler a Dieux, mais celui-ci est absent, silencieux face aux cris des patients. Ceci prouve que cette extrait est une réponse a la thèse de Paneloux et qu’il contredit l’existence d’un Dieux parfait.

 

Comme on a put le voir dans l’étude du texte Rieux lutte la maladie en aidant les patients car Dieux est absent. Il fait face à l’absurdité et la lutte. On retrouve cette pensée chez Albert Camus, qui, après reconnaître les régimes totalitaires naissant en Europe, décide de passé du Cycle de l’Absurde à celui de la Révolte.